François Lucas, dirigera la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris

Un haut fonctionnaire, François Lucas, dirigera la mission de préfiguration de la métropole.

De source autorisée, on connaît le nom du futur directeur de la mission
de préfiguration de la métropole du Grand Paris. Il s’agit de François
Lucas, actuellement préfet militaire. Ce haut fonctionnaire faisait partie
du cabinet de Jean-Pierre Chevènement lors de la conception de la loi sur l’intercommunalité de 1999. Un choix qui risque de provoquer un tollé auprès des collectivités. On sait que les acteurs locaux demandaient que la direction
générale de la mission de préfiguration soit largement composée de territoriaux. Non pas par simple corporatisme, mais bien pour permettre au « machin » conçu
par le législateur de fonctionner. Or, de même source, on apprend que
cette DG serait composée, en outre, de trois directeurs généraux adjoints,
parmi lesquels un fonctionnaire de la ville de Paris, un représentant de
l’Etat et un territorial. Le « oui, mais » de Paris métropole

Autre motif de grande insatisfaction
pour les représentants des
collectivités locales, le gouvernement
entend maintenir sa décision de ne
pas attribuer la personnalité juridique
aux conférences de territoire. Un
entêtement jugé absurde par de
nombreux praticiens territoriaux,
notamment en matière de gestion du
personnel. Enfin, le décret précisant
les attributions et la composition de
la mission de préfiguration ne sera
pas publié avant les élections
municipales.
Les élus se veulent, malgré tout,
constructifs. Les membres du comité
syndical de Paris métropole, réunis le
7 février dans les murs de la
communauté d’agglomération du
plateau de Saclay (Yvelines), ont
décidé d’intégrer la mission de
préfiguration. « Notre engagement
sera assumé et déterminé »,
assurent-ils dans une résolution. Une
décision d’importance.
Aux termes de la loi du 27 janvier
2014, la mission de préfiguration est
coprésidée par le préfet de région et
le président de Paris métropole
– actuellement le maire (PS) des
Lilas, Daniel Guiraud. Le syndicat
mixte souhaite que cette gouvernance
soit effective : « L’utilisation des
crédits prévus en loi de finances
rectificative doit être décidée de
façon paritaire. » Ce pécule de
deux millions d’euros, puisé sur la
dotation globale de fonctionnement
des communes, suscite toujours J’ire
de certains maires. « C’est comme en
Chine, où la famille du condamné à
mort doit payer la balle qui servira à
le tuer », grince l’un d’eux.